les pérégrinations de Coco au Cambodge
Et bien voilà, C’est le Jour J ! pour mon 3 ème voyage au pays des sourires. Road trip de 3 semaines au Cambodge hors des sentiers battus, de Siem Reap à Kep en passant par Phnom Penh & Battambang.
Je rajouterai que j’ai toujours été admirative par la résilience de ce peuple fantastique qui se reconstruit après tant d’horreurs….
Etape 1 - Phnom Penh
1h30 de voyage pour arriver à HCM (Saigon), avec un avion bondé, merci les vacances scolaires, et une place à coté du hublot, ce qui veut dire que je dois déranger les 2 autres personnes pour aller faire qq pas. Bon, pas grave j’ai regardé 3 films et dormie le reste du temps. Mais le parcours continue, quand tu arrives à HCM ou Saigon pour les puristes (message personnel !) et que tu dois faire la queue pour obtenir ta 2eme carte d’embarquement, et bien là tu sais que tu es arrivée en Asie. Une queue qui s’allonge et 2 demoiselles très souriantes au demeurant qui discutent entre elles surement sur un sujet brulant l’actualité et qui te font patienter Bienvenue au Vietnam.
Cerise sur le gâteau, l’avion avait un problème technique, heureusement que ma mère n’est pas au courant ! On en prend un autre avec 45 mn de retard, et me voilà dans ATR à hélices pour 40 mn de vol.
Arrivée à Phnom Penh, il me faut mon visa et oui ce n’est pas fini et là tu fais une première queue pour donner tous tes documents passeport, photo etc., et tu refais une deuxième queue pour payer. A ce moment là tu as une période de solitude ! Tu n’as plus ton passeport, tu n’as rien d’autres que des dollars et ta carte bancaire, tu es apatride ! Mais ouf ils ont tenté t’apl mon nom en montrant ma photo du passeport, vous savez la photo ou il faut mettre les cheveux derrière les oreilles, retirer la frange, ne pas sourire et regarder droit dans les yeux l’objectif, et ben maintenant tout le monde l’a vu. Mais ca y est je récupère ma valise violette, obligée de la reconnaitre comme ca, et sort enfin vers le début du voyage.
Le responsable de l’ONG et la directrice de l’école sont bien venus me chercher. Je pars en tuc tuc avec ma valise vers la guesthouse.
Phnom Penh a encore changer, encore plus de circulation, beaucoup de travaux, il parait qu’il y a plus de corruption et d’après ce que l’on vient de m’apprendre, l’homme a la tète de l’état aurait vendu Phnom Penh aux chinois. Rien de très réjouissant pour les cambodgiens.
L’hôtel est super bien situé, calme et spartiate avec de l’eau chaude si tu comprends comment ca marche, si tu es un peu blonde, c’est eau froide assurée …….J’ai essayé de faire marcher mes méninges un peu a ralenti et au bout de 3 minutes j’ai compris, ouf !
Je ressors pour déjeuner, et reprend vite mes repères, tu fermes les yeux pour traverser, tu souris car tu es heureuse d’être parmi les cambodgiens et tu dis non au tu tuk qui te demandes sans arrêt si tu veux monter avec eux….je déjeunes avec la directrice de l’école de 40 élèves que ‘ONG aide. Nous irons la voir dans 1 semaine. C’’est dans la campagne sur une presque ile, aucune école existait avant à cet endroit.
Le temps de manger et les autres personnes prévues dans le groupe arrivent avec l’estomac très retourné. Ils ont eu plus de 3 heures de turbulences intenses et ils sont un peu décomposés. Je les laisse visiter le palais royal, moi je les déjà fais et les dorures ce n’est pas trop mon truc.
Je préfère me balader dans les rues alentour, et découvrir le bord du Mékong un dimanche au coucher du soleil. Tout le monde se retrouve ici en famille pour discuter, marché, mangé.
Nous allons le soir diner dans un restaurant tenu par cambodgien qui parle un merveilleux français et que Thierry connait très bien. La cuisine était vraiment délicieuse, ce n’est pas encore là que je vais maigrir….
Etape 2 - Kampong Chang
Nous partons en direction de Kampong Chang, une route dans les 2 sens, des habitations de chaque coté, pas de trottoirs et une seule voie effective pour cause de gros travaux partout qui dure longtemps de longtemps ! Normalement Kampong Chang est à 85 km de PP, et donc normal on a mis 2h30. J’ai eu le temps de découvrir qu’une ethnie qui s’appelle Sham est très présente dans ce coin et c’est pour ca que l’on voit beaucoup de mosquées, toutes payées par l’argent de la Malaisie. C’est un islam modéré dises t il !…..
Une petite visite dans un village à majorité de Chams qui travaillent l’argent merveilleusement bien. Toute la famille est à pied d’œuvre pour taper le métal afin qu’il devienne un bel objet. Travail fatiguant. Ce qui est bien, c’est qu’avec Thierry on ne va vraiment pas dans les endroits touristiques et ca fait un bien fou. Information technique et passionnante, les toilettes étaient très propres !
Allez on reprend notre minibus pour aller voir un village de potiers Phum Bagn Chnob- Khum Chrei (ca vous en bouche un coin non !). C’est de ce village que partent toutes les poteries du Cambodge. Sympathique moment ou on m’a proposé de toucher la glaise pour m’essayer à la poterie, ca devait être facile mais etre en robe avec le tour de potier et qu’il fallait monter à califourchon sur un morceau de bois, que la glaise mouillée c’est très collant et surtout très berk et que bien sur je m’en suis mis partout. Résultat des courses : La glaise 1 Coco 0 mais j’ai fait un bol pour la soupe assez tendance, avec un bord en forme incurvée qui laisse la place à la bouche style bec verseur à l’envers ! Je vais déposer le brevet ! Mais le plus drôle c’est quand il a fallu que je me rince dans un bac avec de l’eau assez croupie mais que j’étais contente de retirer toute cette glaise de mes doigts et de la robe.
Nous voila reparti, on s’arrête à un marché pour acheter pleins de fruits et les manger dans le bus et au resto car ils n’ont pas de dessert. Au menu fuit du dragon, ananas, mango, ramboutans. Que c’est bon.
L’après midi (environ 35 degrés) presque en plein soleil, balade dans toute petite pirogue sur le tonlé Sap pour découvrir un village flottant de pécheurs : Kampong Chnang est un important port de pêche sur le Tonlé Sap , On y pratique la pisciculture. Les pécheurs vivent sur des maisons flottantes avec oui oui des toilettes , en fonction de la saison et du niveau du fleuve, ils tractent leur maison ou bon leur semble et surtout ou est le poisson.
Super balade et le clou de la journée a été quand on a pris un petit pont piéton tout en bois, ou sur une partie j’ai fini à 4 pattes, car c’était trop étroit et sans bambou pour se tenir, la photo n’existe pas j’ai sauvé mon honneur 😉
Cette journée fut riche et sympathique et surtout sans aucun touriste. Nous allons vraiment au cœur de la vie cambodgienne découvrir des métiers oubliés et des endroits méconnus de beaucoup de personnes. Dans 5 ans, les choses vont encore changées et manqueront d’authenticité c’est sure.
Il est prévu demain des surprises, un autre type de village flottant, des chauves souris (là je n’ai pas voulu en savoir plus !) et de la franche rigolade avec le petit groupe que nous sommes!!
Je me régale à vous raconter tout ca et en plus ca me permet de ne rien oublié. Bon dernière information primordiale – brushing foutu !
Etape 3 - Battambang / Phnom Sampheou
Je me demande bien pourquoi dans tous ces pays, les hôtels sont presque toujours au bord de la route, avec toujours 6 étages et bien évidemment sans ascenseur, et que même si l’hôtel n’est pas complet, ce qui est le cas vu le chemin des écoliers que nous faisons, ils nous trouvent des chambres avec l’étage le plus haut. Moralité tu es au courant du nombre de camions qui roulent la nuit, mais ca suffisait pas ils klaxonne, bref vous l’avez compris on ne dort pas vraiment. Bon pas grave
Aujourd’hui départ pour Battambang, 1ere ville provinciale qui a été sous protectorat français. Sur le chemin on a visité un autre village flottant sur le lac tonlé Sap. Ce village se déplace d’environ 300 m en fonction de la hauteur des eaux du lac. La différence avec l’autre village c’est qu’il est composé à moitié de vietnamiens et de cambodgiens. Il y a une église, une école, une pagode, une station essence enfin tout ce que vous trouvez au sec.
Très peu de touristes viennent à cet endroit, on est donc accueilli sans souci. Pour répondre à quelques questions que j’ai reçu, comment font les chiens et autres animaux pour faire pipi et caca et bien ils font sur le bateau et après ça, les maitres balayent. Il y a énormément de chiens et chats car ils sont là pour chasser les rats…j’ai aussi appris que certaines personnes n’ont pas bougé de leur bateau depuis plus de 10 ans….ils ont des panneaux solaires offerts par des ONG mais ils ne sont pas branché car il manque le mécanisme qui produit l’électricité ! Rien n’est parfait !
mais grosse surprise, derrière le restaurant /boutique, se trouve une ferme familiale de crocodiles. Je dis bof mais ce qui est plus intéressant c’est l’histoire de la patronne. Pendant le génocide, cette dame c’est enfuie dans la foret pendant 4 ans et elle a sculpté des troncs d’arbre (assez impressionnant), quand elle est revenue elle voulait les ramener au village pour se souvenir. Dans son resto/boutique, ne nombreux bas relief et sculptures d’animaux.
Le déjeuner dans une gargote de route a été épique. Je me dirige d’un pas assuré vers les toilettes et je reste figée, tout en criant j’avais honte mais mon regard venait de croiser non pas un serpent mais un énorme cafard, vous savez comme ceux que je vous ai montré en photo mais il était frit. 2 gentilles filles sont venues me sauver et m’ont pris définitivement pour une folle …
Revenons au clou de la journée, en fin d’après midi nous allons sur un site à 20 kms ou se trouve des grottes à flan de montagnes. Nous nous installons pour assister à la presque tombée de nuit à la sortie des millions de chauve souris. Dans le flan de la montagne se trouve une énorme grotte et par ce trou on voit sortir un essaim de chauve souris comme dans un tube, cette sortie dure plus de 30 mn. C’est hallucinant de voir cela ca ressemble au départ du marathon de new York avec tous les concurrents qui veulent prendre le départ. La grosse différence c’est que les chauve souris elles, quand elles sortent peuvent nous chier dessus si on est sur leur chemin. Coup de bol pour nous elles ont été à gauche 😉
C’était vraiment impressionnant.
En arrivant à l’hôtel on découvre qu’il y aura un enterrement au pied de nos fenêtres.
Vous allez me dire pourquoi un enterrement, et bien je vous explique !
Les cambodgiens que ce soit pour les mariages ou les enterrements ca dure 2 à 3 jours et ca se fait toujours devant la maison du défunt ou des parents de la fille. Et là il monte un barnum sur la rue et mette tables et chaises souvent pour plus de 200 personnes.
Rien de plus et là il y a micro et toutes les prières des bonzes. Moralité, un mort c’est un enterrement le lendemain de ton décès mais 3 jours de cérémonies et des prières a micro. Bref ce n’était pas les camions cette fois mais l’enterrement !
J’ai eu trop peur et j’ai négocié une chambre de l’autre coté !
Depuis quelques jours je voulais vous parler de l’eau chaude dans les hôtels. L’eau chaude est une denrée chic, vous me direz vu la chaleur tu n’en as pas besoin, ce n’est pas faux mais quand même c’est agréable quand elle n’est pas complètement froide. Alors je vous ai mis une photo du chauffe eau individuel que nous avons dans les chambres avec tout le système électrique. Ca fait peur quand même, et je ne voudrais pas qu’il m’arrive comme Cloclo !
Le lendemain, nous avons un peu découvert la ville, il ne reste plus grand-chose de l’époque française, quelques immeubles, le marché central et la gare. C’est la France qui avait fait mettre le train au Cambodge mais depuis la ligne Phnom Penh et Battambang est arrêtée. Il reste les vestiges d’une gare de voyageurs qu’ils ont rénovés, on ne sait pas pourquoi et des rails, des entrepôts et la machine qui donnait l’eau ou le charbon. Une gare figée dans le temps, comme un village d’anciens mineurs à l’époque des chercheurs d’or.
Rappel sur l’histoire de pays et souvenons-nous car ce n’est pas si loin. L’invasion des khmers, les exactions, les assassinats sommaires. Nous sommes partis visiter dans les montagnes du temple Phnom sampheou. Elle abrite les grottes rendues tristement celebres par les kmers qui ont assassiné des milliers de personnes , sans raison parce qu’elles portaient des lunettes, parce qu’elles lisaient ou tout simplement parce qu’elles passaient par là. Ces montagnes et grottes témoignent de l’horreur. Des centaines de personnes ont été jeté dans un trou, le trou de l’horreur pour rien.
Pour arriver à ces 2 endroits, tu grimpes grave et c’est là que je me dis, Corinne merde inscris toi à la salle de gym. Je crache mes poumons et pourtant je ne fume pas…..
Pour déjeuner nous nous sommes arrêtés au bord d’une petite rivière ou se trouve le Vat (temple) Banon, temple pré angkorien. Pour accéder au temple encore des marches très raides dénivelle de 60 m.
Putain je ne vais jamais y arriver, bon on préfère déjeuner vu qu’il fait’ 35 degrés, je prends des forces smooties ananas et legumes sautés. Bon ben maintenant faut y aller je n’ai pas le choix, la montée en tong est compliquée pas à cause des tongs mais des marches très hautes et irrégulières. Quand on arrive au bout, on croit que c’est bon mais non y en a encore …….. J’abandonne je le vois bien de là ou je suis et je vais en mangé des temples à Angkor alors un de moins ce n’est pas grave. Les autres y vont normal ils ne connaissent pas encore les temples d’Angkor moi si !
Descente facile, ouf mes cuisses sont en état de marche et on se dirige vers un pont suspendu pour piétons et 2 roues. On s’est pris pour Indiana Jones avec en dessus une rivière presque asséchée. C’était chouette de croiser vélo et motos, il fallait seulement sérieusement rentrés le ventre et la poitrine 😉
La journée fut riche et fatiguante et ce soir c’est rooftop sur la terrasse de l’hôtel, de là ou je vous écris actuellement et le wifi marche alors je vais en profiter !!!
A demain pour la suite – départ pour siam reap/ angkor 150 kms
Etape 4 - Siem riep/Ankor
Aujourd’hui c’est une journée de jonction pour rejoindre les temples d’Angkor. Sur le chemin on a découvert comment la soie était fabriquée à partir d’un ver. Super intéressant je vous ai mis dans les photos le cycle de vie d’un ver à soie et toutes manipulations pour en faire des bobines.
Nous avons aussi fait une belle rencontre de 2 frères dont un a fait l’école boule et le compagnonnage du devoir dans la spécialité de la laque naturelle. Cela fait 20 ans qu’il est au Cambodge, il est connu dans le monde entier comme un artisan et un artiste qui transmet son savoir à d’autres, en l’occurrence des cambodgiens sourds. Il a même monté une association qui récolte des fonds à partir des expos qu’il réalise dans le monde entier. Nous avons eu droit à une explication passionnée de ce gars qui fait un travail d’orfèvre. Pour un bol en laque il faut réellement 3 mois de travail et plus de 20 couches successives… brève faut être patient.
Pour le reste Siem Reap est une ville tres tres touristique, avec des bars à ne plus en finir, des magasins, des salons de massage, des stands de jus de fruits frais (je me régale) et des tuc tuc.
Mais pas besoin pour moi je suis a coté du centre avec une petite piscine et une chambre avec vue sur un mur génial et un wifi de merde.
Je vais en profiter pour vous mettre quelques photos improbables récoltées depuis le début du voyage
- photo trouvée dans les toilettes d’un restaurant, comme vous pouvez le voir il ne faut pas monter sur la cuvette pour faire pipi ou alors c’est que tu comptes te suicider et n’en profites pas pour te faire un bain de pied
- une station essence sur le bord de route
- une partie de pétanque très animée comme à Marseille dans Battambang
- Des petits poulets qui se baladent sous la table avant que je commande mon plat (j’ai mangé végétarien ce jour là !)
- Un Fish massage ou chacun trempe ses pieds et ses mycoses et les poissons grignotent … pas très tentant mais je ne suis pas très joueuse 😉
Etape 5 Angkor
Bon revenons à nos moutons et Angkor. Disons que ca fait 2 fois que je vais les voir et je ne suis pas vieilles pierres. Ce qui ne veut pas dire que je n’aime pas, le travail architectural est phénoménal mais voila y a beaucoup de monde, des explications à ne plus en finir que l’on oublie 2 jours plus tard et une chaleur même a 10h du matin qui vous décourage. Bref maman ce n’est pas pour toi ici !
Mais c’est quoi encore Angkor ! Allez aujourd’hui un peu de culture !
Angkor est un site archéologique du Cambodge composé d’un ensemble de ruines et d’aménagements hydrauliques (barays, canaux) qui fut une des capitales de l’Empire khmer, existant approximativement du IXe au XVe siècle.
C’est une mine d’or pour les gouvernants ici qui ne sont pas tres tres très partageurs avec leur peuple. Mais c’est un autre sujet. Le prix du pass a doublé en l’espace d’un mois parce que le gouvernement l’a décidé de 40 à 62 dollars. Bon revenons au principal
Ces ruines sont situées dans les forêts au nord du Tonlé Sap, en bordure de la ville de Siem Reap, là je suis à l’hôtel. Angkor est classé depuis 1992 au patrimoine mondial par l’UNESCO et attire plus d’un million de visiteurs par an, constituant ainsi la principale attraction touristique au Cambodge.
On a démarré par Angkor Wat, le plus grand des temples du complexe monumental d’Angkor au Cambodge. Il fut construit par Suryavarman II au début du XIIe siècle en tant que « temple d’État » et capitale. Temple le mieux préservé d’Angkor, l’une des plus grandes villes médiévales du monde, il est le seul à être resté un important centre religieux depuis sa fondation, initialement hindou et dédié à Vishnou, puis, bouddhiste. C’est le temple le plus visité, le plus fréquenté et le plus étendu.
Mais pour monter en haut d’une tourelle 1.30 h de queue ! Bref on n’a
pas attendu. Le temple est entouré de forets et de petits singes.
Le temple est l’archétype du style classique de l’architecture khmère. Il est devenu le symbole du Cambodge et figure sur son drapeau national. Il est le principal lieu touristique du pays.
Puis nous voila reparti comme beaucoup d’autres touristes vers Le temple de Banteay Srei (la citadelle des femmes, est situé sur le site de l’ancienne ville d’Iśvarapura (la cité du seigneur, c’est-à-dire la cité de Shiva) à 30 KM du premier. C’est une petit temple mais magnifique avec toutes ses sculptures. Beaucoup de français parmi les touristes…..
Et hop après 2h on part déjeuner, notre accompagnateur a tellement peur que l’on tombe malade que l’on ne va que dans le resto à touristes ce qui est vraiment étonnant car tout le reste est vraiment authentique. Bref à ne rien y comprendre ce soir je vais échapper à ce type de resto et me fondre dans la masse touristique qui mange dans la rue….ou bien aller au grand hôtel d’Angkor, vestige de la période coloniale et magnifique hôtel tout en acajou ou j’irai manger mon club sandwich des endroits mythiques
Et bien mon choix est fait, je vais aller au Grand Hôtel qui se trouve en face du Palais royal c’est l’un des hôtels historiques de référence du légendaire Grand Tour d’Indochine.
Le Raffles Grand Hôtel d’Angkor a ouvert ses portes pour la première fois en 1932, L’hôtel est empreint de l’histoire Cambodgienne et rempli de trésors d’origine comme la cage d’ascenseur toujours en utilisation dans le hall. LE portier accueille toujours les invités vêtu d’un uniforme inspiré du Palais Royal
Etape 6 - Angkor
Avant d’aller faire la dernière tournée de temples, on s’est arrêté sur le bas coté de la route pour découvrir la fabrication du Sucre de palme, il faut un cueilleur dans un palmier très haut, on prend les fleurs femelles dont on extrait le jus de palme. Chaque palmier fourni par an 200 l de jus soit 60 kg de sucre. Après ce jus est chauffé dans un grand wok, il faut remuer continuellement et après il est mis pour refroidir dans des petits moules. C’est super bon.
Aujourd’hui c’était la visite des temples de Ta prhrom et bayon
Pour arriver par le chemin des écoliers, on est passé à travers le foret, bon ca va plus de mines mais il y a encore 15 ans il fallait serrer les fesses.
C’est mon temple préféré. C’est là aussi pour les fanatiques de tomb raider qu’à été tourné qq scènes. Ta phrom est Situé un kilomètre à l’est d’Angkor Thom, sur le bord sud du baray oriental, il a été construit sous le règne de Jayavarman VII comme monastère et université bouddhique Mahāyāna sous le nom Rājavihara (le monastère du roi)
Jayavarman VII est le seul roi khmer à avoir édifié deux grands temples. Le premier des deux, Ta Prohm fut consacré en 1186 et dédié à la famille du roi : l’idole principale a pris modèle sur sa mère, tandis que les deux temples satellites de la troisième enceinte étaient consacrés l’un à son guru (nord) et l’autre à son frère aîné (sud). Sympa comme roi, il pense à tout le monde.
À la différence de la plupart des autres monuments d’Angkor, Ta Prohm a été laissé dans un état proche de sa re-découverte au début du XXe siècle. Néanmoins beaucoup de travail a été nécessaire pour stabiliser les ruines et en permettre l’accès, afin de maintenir « cet état de négligence apparente ».
Une inscription sur le Ta Prohm indique que 12 640 personnes servaient dans ce seul temple. Elle rapporte aussi que plus de 66 000 fermiers produisaient plus de 2 500 tonnes de riz par an pour nourrir la multitude de prêtres, de danseuses et d’ouvriers du temple.
Le Bayon est le temple central de l’ancienne ville d’Angkor Thom, capitale des souverains khmers au début du XIIIe siècle. Il est situé à l’intersection des routes Nord-Sud et Est-Ouest. C’est plein de touristes japonais et chinois qui veulent se faire photographier sur toutes les pièces et toi t’attends comme con pour passer ou prendre tranquillement ta photo.
C’est le dernier des « temples-montagnes » du site d’Angkor, bâti par Jayavarman VII, restaurateur de la puissance du royaume khmer d’Angkor après l’invasion des Chams.
Sa décoration est d’une exceptionnelle richesse, à l’apogée de l’art bouddhique mahāyāna, elle est comme corsetée dans un périmètre extrêmement réduit d’environ 150 m de côté pour l’enceinte extérieure. Ce fantastique monument, avec ses tours à visages, fut dédié par le souverain au Bouddha dont il diffusa la doctrine.
Sous le règne de Jayavarman VIII, vers 1350, le temple fut converti à l’hindouisme et les remaniements opérés ont ajouté à l’impression de confusion de son plan.
Apres toutes ces pierres, retour à l’hôtel en attendant mon vol en montgolfière de ce soir !
Ca y est c’est l’heure de partir pour mon vol en montgolfière. Je ne sais pas à quoi m’attendre car on ne survole pas Angkor wat c’est interdit mais on est sensé voir ceux qui sont autour, c’est un vol de 30 mn.
Déjà on a mis plus de 30 mm pour arriver sur le terrain d’envol, je me suis retrouver dans un bus ou il n’y avait que des chinois très antipathiques, je dis bonjour quand je rentre dans le bus et ils baissent les yeux, ils sont vraiment trop cons. Je me suis dit que je n’allais pas me faire avoir par eux. Les nacelles sont petites et on doit tenir à 9, pas si simples, y en a toujours 2 au milieu et bien ce n’était pas moi !
On a assisté au gonflage des 3 ballons, c’est une énorme attraction pour tous les enfants du coin et c’était très amusant de les voir jouer avec le ballon qui se remplissait d’air ou d’azote je n’en sais rien et j’ai rien retenu de mes cours de physique/chimie.
Le ballon bien gonflé on monte tous dans la nacelle et notre vol commence. Le soleil est un peu dans une brume de chaleur, on distingue très bien le Bayon le temple que j’ai vu se matin mais après la seule chose que l’on voit se sont les rizières et la campagne avec toujours les enfants qui courent après le ballon et qui s’accrochent à elles quand on descend très bas, ce qui arrive souvent. Tout ca en 30 mm et après on remonte dans le bus et on se dit que c’était très bof bof mais je ne regrette pas de l’avoir fait.
Le pilote du ballon était chinois comme tout le staff, et comme 95% des clients qui sont asiatiques, je me suis sentie un peu seule !
Voila une journée bien remplie, j’ai terminé par une visite au vieux marché pour qq achats et grignoter & boire un jus de fruit « fruit du dragon « et mangé une sorte de ravioli végétarien rissolée sur poêle, tellement bon que j’y suis retourné, la vendeuse était fière 😉
Demain grosse journée de route pour retourner à Phnom Penh.
Etape 7 - en chemin vers Phnom Penh
En fait j’ai oublié de vous parler des marchés à Siem reap et tout ce que l’on pouvait y trouver. Je vais me rattraper. D’abord il y a le old market, on y trouve des trucs à touristes, des poissons, des pierres de toutes sortes, c’est normal c’est un pays de pierres semi précieuses (elles sont toutes vraies de made in china !) et plein de petits stands avec la moto qui est raccordée à cette charrette. On y trouve pleins de jus de fruits frais, des desserts noix de coco super bon, des plats de poissons c’est la grande spécialité du Cambodge, des glaces et pleins autres choses. On peut y faire des repas moi je me régale avec les jus de fruits mangue, ou ananas et ou bien encore banane ou fruit de la passion et d’autres fruits exotiques.
Il y a aussi à siam reap des rues entières de bars avec la musique à fond, incroyable mais tout ca dans la bonne humeur. Cette ville est vraiment faite pour les touristes. Et puis il y ale marché de nuit et là ou est dans un autre monde, stand à perte de vue avec toujours les mêmes articles pour touristes, des salons de massage pour les pieds avec des fauteuils à perte de vue, des massages en tout genre en tt bien tout honneur car c’est le dessus de l’iceberg. Presque vous l’aurez compris tout est fait pour que l’on dépense. Prix massage des pieds 30 Mn 2 dollars, un fuit pressé 1 dollars.
Bon allez je reprends le cours de la journée, nous partons pour long
trajet vers la capitale, la route est bonne et toujours des barrages de
police a tout bout de champ. C’est du raquette très bien orchestré.
Tout est sujet pour arrêté des motos, camions et voitures histoire de demander qq dollars. Ils sont très peu payés et donc ils raquettent ! Sur le chemin on s’est arrêtés un marché qui ne vend que des insectes de toutes sortes, une araignée couterait 1dollar pour les cambodgiens, j’ai croisé des touristes qui ont essayé.
Pour vous la faire courte, je vous ferai un topo sur la nourriture cambodgienne.
En Arrivant à Phnom Penh, je pars me balader vers le marché central, marché qui a été construit par les français en 1937 en pleine période coloniale et qui ressemble à une araignée vue d’en haut. Un dôme et 4 bras. Très bonne ventilation étudiée pour ne pas avoir chaud (et c’est vrai) et toujours pleins de choses pour les cambodgiens, nourriture et achats quotidiens. Mais je n’ai pas trouvé mes balais que j’affectionne tant !
Balade le soir au marché de nuit, sortie adorée des cambodgiens, stand de nourriture et après ils peuvent s’assoir sur l’herbe et déguster leurs mets, ils peuvent aussi écouter des chanteurs qui chantent en direct. Je plains les chanteurs car les cambodgiens n’ont pas la culture pour applaudir, imaginez la scène, la chanteuse chante une chanson, ni applaudit quand elle entre ni applaudit à la fin, super motivant ! Et acheter des fringues. Ce marché se situe juste a coté des rues chaudes de PP, des bars à perte de vue avec des filles qui racolent pour que l’on entre dans un bar. C’est amusant car tu vois beaucoup d’hommes seuls qui croyant que les filles sont tombées sous leur charme ….. Bref partout pareil !
Etape 8 - KEP et la frontière vietnamienne
Départ pour Kep et le bord de mer. Voyage de plus de 4h. Pas grand-chose à dire que les routes sont très encombrées et toujours ces satanés barrage de police.
Arrivés à Kep on a déjeuné directement sur le marché aux poissons et aux crabes spécialité de Kep. Je me suis régalée avec mon plat de riz et légumes ! Les autres se sont goinfrés de poissons grillés, écrevisses, calamars, crabe et moi un riz et légumes !
L’après midi nous avons été à la frontière Vietnamienne/cambodgienne.
Enormément de commerce se fait entre les 2 pays, c’est amusant à découvrir car il charge comme pas possible ce qu’ils veulent vendre sur leurs motos et font des km avec quelque fois plus de 300 kg. Si ils s’arrêtent ils ne peuvent pas redémarrer tout seul il faut l’aider à rééquilibrer la moto.
Sur les chemins on découvre les marais salants à perte de vue . C’est un boulot incroyablement ingrat et difficile. Imaginez toute la journée avec des petites chaussures en plastique, les pieds dans l’eau salée, pas besoin de vous dire que vos pieds sont bien attaqués au sel.
En plus il fait super chaud. On a fini sur la plage de Kep pour un couché de soleil carte postale.
Etape 9 - l'ile aux lapins
Départ pour l’ile des lapins. Et oui je ne plaisante pas, il parait que la forme de l’ile ressemble à un lapin.
C’est une ile qui a qq bungalow, pas d’électricité enfin rien qui me donne super n’envie. Mais les plages sont belles, enfin c’est ce qui est écrit. Et en plus on va y dormir… ah oui et pas d’internet non plus !!
Déjà pour aller à l’ile aux lapins, il faut aller dans un embarcadère particulier. Nous sommes au Cambodge mais les vietnamiens on la main mise sur les bateaux de l’ile aux lapins et cela depuis qq années. Bref cela sous entend que les cambodgiens doivent payer comme les étrangers soit 7 dollars, c’est vraiment dégelasse car maintenant sur l’ile c’est que des touristes assez baba, normal !
Trajet d’une 30 de minutes, sur une coque de noix, pour les touristes c’est max 9 pour les cambodgiens jusqu’à 25 bref tout est dit.
Le bateau nous amène directement sur la ghesthouse que l’on a choisit, enfin ce n’est pas moi qui l’ai choisi car vraiment celle la elle est ce que l’on appelle simple. Un seul coté de l’ile est peuplée de guesthouse, plus au moins bien.il doit y en avoir 10 au max. toutes petits bungalow en paille avec ou sans salle d’eau. Enfin salle d’eau un bien grand mot, un tuyau et des WC à la turc. Pas d’électricité, oubliez l’eau chaude et vive le générateur dans les oreilles derrière ton bungalow de 18 à 23h, et bien sur pas de wifi, un vrai festival, heureusement que j’ai ramené du dernier hôtel un drap, car là il n’y en a qu’un, bref vous l’aurez compris je suis au top 😉
Bon à part ca, l’endroit est effectivement très préservé, jolie place avec hamac et transat et stand de massage en regardant la mer. Mon programme de la journée a été de me faire masser, me baigner, lire et prendre le soleil. J’ai marché le long de la plage qui fait 400 m et hop transat
Ouf on repart demain, j’espère que ma nuit sera bonne, j’ai mis direct la moustiquaire, vider la moitié d’une bombe insecticide et je prie pour ne pas avoir besoin de me lever cette nuit !
Alors la nuit fut très longue. D’abord le bruit du générateur dans les oreilles au moins 2h, quand il s’arrête il y a le génération de l’autre guesthouse qui fonctionne encore, bref on dort pas, Je réussis à m’assoupir et commence les bruits des gecko (les lézards) très stridents, les canards et poules juste devant le bungalow, les hurlements d’autres animaux, les bruits des masseuses qui papotent encore et encore, et toujours des bruits bizarres sous le bungalow, le vent qui souffle dans les branches, vers 2h du matin je me réveille car qq chose à toucher la moustiquaire, je ne saurais jamais ce que c’était, mais j’ai dormi après avec la lumière de ma lampe de poche allumée. Ah oui j’oubliai le dindon qui fait un bruit bizarre, des animaux qui se font coursés bref une véritable arche de Noé dans mes oreilles et autour du bungalow.
J’ai mal dormi vous l’aurez compris donc dès que les lumières du jour sont apparues j’ai pu enfin me lever et ranger mon sac en attendant de partir et reprendre le bateau. Le plus amusant sur le bateau c’est que j’ai discuté avec un belge qui est resté 3 jours pour faire de la méditation et qui a trouvé dans son bungalow un serpent et une sorte de scorpion, comme quoi j’ai eu de la chance 😉
Sa me rappelle un bungalow nommé « pastèque » en Sardaigne ou ma mère m’avais dit, surement pour se rassurer elle-même, « ne t’inquiètes pas, il n’y aura pas de serpent ma chérie car ils n’aiment pas les pastèques ! »
Arrivée à Sihanoukville, ville de tourisme, donc rien à voir avec Kep ou l’ile aux lapins. Ici tout est fait pour le tourisme russe en premier et l’autres, ca pullulent mais je m’en fous l’hôtel est correct à 5 mm de plage et ca me va.cet après midi je profite d’un transat et de la mer qui doit être 30 degré un délice pour moi.
Etape 10 - Sihanoukville
Revenons à Sihanoukville. Drôle de ville balnéaire ou il y a plus de retraités male solo occidentaux, que de cambodgiennes pures souches. Toutes leurs retraites passent entre les filles et la bière….
Bref vous l’aurez compris mis à part les belles plages de sable fin et la mer très chaude rien de fantastique. Tout du long de la plage des restos de plage et comble de plaisir en arrière plan un sorte foire à la farfouille avec des centaines de stand tous alignés. Le must pour les cambodgiens se sont les stands d’objets de cuisine en plastique. Ils sont hyper friands du plastique de toute couleur et les matelas de toutes les couleurs et épaisseur.
Peu de choses à découvrir dans ce coin à part, des cascades enfin pas les chutes du Niagara non plus ! (Le niveau de l’eau est bas à cette période de l’année) ce qui est amusant c’est que les cambodgiens raffolent de cet endroit et se déguisent pour aller dans les cascades et se prendre en photo.
Retour vers PP. la route dure 4H pour 190 kms. On traverse la campagne avec toujours beaucoup de pauvreté, des marchands ambulants le long des routes terreuses et rouges, des champs à perte de vue de palmiers pour faire de l’huile de palme, une conduite très spéciale aussi, pas de ligne jaunes, ni de rester sur la voie de droite et doubler par la gauche bref, vous l’aurez compris pas de code de la route, mais le code de survie….
Dans les transports en commun au Cambodge, il y a les bus, les tuktuk, ca on connait, les tuktuk tirés par des tracteurs ca c’est plus grave mais dans la campagne, j’ai déjà vu sur une moto 5 personnes (le père, la mère et entre en sandwich 3 petits enfants).
l y a maintenant les voitures particulières avec le coffre ouvert qui prennent au gré de la route des personnes dans le coffre, c’est blablacar cambodgien. Après les derniers embouteillages pour arrivée dans la capitale nous partons découvrir un vrai marché local pour les grossistes. C’est un marché couvert sur 3 niveaux. Il s’appelle Odessey market On y trouve aussi bien, des légumes secs que du poisson, viande, légumes et fruits que des pièces de rechanges des roulements à billes à ne plus en finir, des offrandes pour les pagodes, que des articles ménagers comme mes balais en paille.
Bref vous l’aurez compris c’est la caverne d’Ali baba. Si vous voulez voir un vrai marché khmer, c’est là qu’il faut aller. Mieux vaut ne pas être claustrophobe, car c’est étroit, et tout le monde vous regarde, car peu de touriste vont à cet endroit, c’est le Phnom Penh cambodgien, pas le Phnom Penh touristique…
Ce soir, je suis super contente je suis sortie avec la personne Danei qui nous faisait la cuisine quand j’étais volontaire il y a plus de 6 ans. On était très heureuses de se retrouver et pour fêter ca je lui ai dit de choisir un endroit qu’elle aimait bien. On a été au Titanic, resto au bord de la rivière, mais aucun iceberg à l’horizon.
Demain pour notre dernière journée ensemble départ pour Oudong
Etape 11 - Oudong
Notre dernière grosse journée va être riche en couleur et vie locale.
D’abord on s’essaye de sortir de Phnom Penh, mais il y a tellement de travaux que pour faire 10 kms on met 1h, .imaginez une seule voie en terre avec d’un coté en bordure les habitations et de l’autre une route en préparation surélevé. Et bien sur cette voie, il y avait au moins 3 voies, vélos, tuktuk, moto, bus voitures et personne ne veut laisser l’autre passer. Un vrai bonheur, la place de la concorde ou le rond point de l’arc de triomphe c’est de nioniotte à coté.
Bref on arrive enfin à Oudong. Au haut lieu de prière et ancienne capitale. De notre coté nous n’irons voir que la splendide pagode au pied de la colline et on assistera à la fameuse procession de moines pour le repas…dommage que les autres du groupe ne connaisse pas cet endroit sur la colline car c’est t’es chouette. Mais j’ai déjà vu !
Mais ne ratez ce petit moment d’histoire, Oudong est l’Ancienne capitale du Cambodge entre 1618 et 1866 durant l’époque des Khmers, installée en Asie du sud-est, Oudong est aujourd’hui une petite ville rurale.
Elle est construite sur une colline à 40 km au nord de Phnom Penh. Le roi Ang Duong (1841-1850), grand bâtisseur, a réalisé des canaux, des terrasses, des ponts et a érigé une centaine de pagodes dans cette région, dont le nombre devait surprendre et émerveiller autrefois les visiteurs. Oudong a été abandonnée par le roi Norodom en 1866 et ravagée par les Khmers rouges en 1977. Bien qu’il ne reste aujourd’hui que peu de vestiges, Oudong est encore fréquentée par les Khmers qui viennent rendre hommage à leurs anciens rois en se recueillant devant leurs stupas (monument funéraire bouddhique de forme conique).
À côté de stupas datant de 1623 et de 1891, il ne reste en haut des deux collines que les vestiges d’un grand bouddha très abîmé par les bombardements (en cours de restauration).
Bon revenons au repas des bonzes, il y a plein de choses à savoir que j’ai essayé de compiler.
Le prestige de devenir moine
On voit partout les bonzes (ou moines), à la robe safran, carmin ou orange. «Être moine, c’est très prestigieux et très prisé, c’est un grand honneur pour une famille, c’est un grand mérite pour elle. Beaucoup de jeunes souhaitent donc aller au monastère. Dans les familles pauvres, cela permet d’assurer un avenir à un ou plusieurs enfants.
Très jeunes novices
L’entrée dans les ordres bouddhistes débute par un noviciat : entre 5 et 15 ans, l’on est samanera (novice), avant d’être ordonné de manière définitive. Pour autant, un bonze peut toujours revenir à la vie civile. Dans un monastère, les enfants bonzes (à la robe parfois blanche), pris en charge par des moines plus âgés, reçoivent une éducation et un enseignement, notamment sur les textes sacrés.
Procession pour le repas
Les moines se lèvent très tôt le matin (entre 3 et 5h, selon les sources). Puis ils prennent un petit déjeuner frugal. Moines et novices, munis d’un bol et d’une serviette, forment une procession à 10h30 précises pour prendre l’unique grand repas de la journée. Les fidèles (et touristes), très nombreux à assister à cette émouvante procession, les couvrent de cadeaux en nature ou en argent. Ils n’auront aucun autre repas jusqu’à la collation du lendemain matin.
Moinesses et bonzesses
De fait traitées comme des êtres inférieurs aux hommes, les femmes peuvent cependant devenir moines. En matière spirituelle, cependant, elles seraient les égales des hommes. Comme leurs homologues masculins, elles pratiquent la méditation et l’étude des textes sacrés. Comme eux, elles se rasent le crâne. Habillées d’une robe rose ou blanche, elles doivent, elles aussi, mendier leur subsistance. Mais je l’ai vu de mes yeux c’est elles qui préparent la grande salle à manger dans la pagode et qui servent les bonzes. La femme n’est jamais l’égale de l’homme putain ce n’est pas possible !
De la religion à la politique…
En 2012 des mouvements de liberté initiées par les bonzes c’est transformé en émeutes : le meneur bonze c’est fait assassiné peu de temps après. Ces cendres reposent dans la pagode ou on a assisté aux déjeuner des bonzes.
Ce qui est intéressant à savoir, c’est que chaque visiteur est photographié par des policiers en civil à l’insu de son plein gré dans ce lieu contestataire, connu comme le loup blanc !
Après la visite de la pagode, nous allons à la rencontre de Sinoun qui travaille pour association OCPP et qui a ouvert une petite classe dans son village. Elle a aménagé un espace sous sa maison en pilotis et accueille les enfants de 3 à 8 ans qui n’ont pas l’argent de prendre un petit bateau tous les jours pour aller à l’école publique.
Pour rappel, il y a tellement d’enfants dans les écoles publiques qu’ils ne font classe que le matin pour les uns et l’après midi pour les autres. Ils peuvent être à plus de 40 par classe, mais pas un bruit et surtout ils sont contents d’être là…..ca ne ressemble pas aux morveux français qui sont à 30 par classe et c’est déjà trop et qui se plaignent de tout. Ils devraient tous venir ici et faire un stage de conduite !
Bref ici l’école est obligatoire mais beaucoup de parents sont tellement pauvres qu’ils n’ont même pas de quoi payer l’uniforme et surtout ils ont besoin de leurs enfants pour les travaux des champs ou ailleurs. La vie n’est vraiment pas rose ni pour eux n pour l’instituteur qui est payé par l’état environ 100 dollars.
Apres notre déjeuner dans la salle qui fait classe aussi, nous allons dans les champs derrière la maison pour découvrir des champs de lotus (ou nénuphar), très belle fleur rose qui fait
Dʼimmenses bouquets de fleurs de lotus en bouton ou écloses, au parfum doux et suave. Le lotus orne et embaume fréquemment les intérieurs des maisons, les autels des ancêtres ou les pagodes bouddhiques. Cela inspire calme et sérénité.
Tout est utile dans cette fleur, le lotus possède de grandes fleurs blanches ou rose tendre perchées sur de longues tiges (les pédoncules) ainsi que des feuilles immenses en forme de coupe sortant des tiges (les pétioles) séparément des fleurs. Les fruits en forme de pomme dʼarrosoir contenant une vingtaine de graines (des akènes) et les fleurs poussent en même temps. Les graines se mangent à l’apéritif !
J’ai vraiment été plongé dans l’authentique et la vie réelle et dure de ce peuple. Certains se gavent et d’autres essayent en travaillant dur la terre de donner à manger à leur famille. OCPP propose des micros crédit sans intérêts aux personnes du village et ca marche. Certains ont lancé un élevage de chèvres pour les vendre aux musulmans et d’autres ont créé des champs de tomates qu’ils revendent au marché. Certains ont pu rembourser en moins d’un an et on reprit de nouveaux micros crédit de 1000 ou 2000 dollars.
C’est dans des petits ruisseaux que l’on fera des grandes rivières. En écrivant ca, je me dis que si je leur disais qu’Hamon il veut créer un salaire minimum pour tout le monde de 1000 euros, ils hallucineraient !
Aux alentours, on a été voir la fabrication des nouilles de riz artisanales. Vous savez ce que vous trouvez dans les restos asiatiques dans votre soupe et ben la prochaine fois que j’en mangerai je penserai aux personnes qui les font. Chaleur étouffante de vapeur, une pate de riz mise dans pressoir, les pates réalisées tombent dans une grosse bassine d’eau bouillante, une personne les retire à l’écumoire pour les plonger dans un seau d’eau froide, manip refaite 2 fois, surement pour retirer tout l’amidon du riz et après des femmes prennent toutes nouilles pour en faire des escargots de pates. Elles sont vendues dans la foulée pour garder la fraicheur car la conservation est difficile.
En allant diner à coté du resto, il y a l’inauguration de la 7eme boulangerie Kaiser à Phnom Penh, et ce qui est incroyable c’est que 70% de la clientèle est cambodgienne. Pour rappel un gâteau coute 3 dollars, tu fais manger ta famille pendant 2 jours.vous allez me dire que c’est partout pareil, peut etre mais ici y a pas d’aide, de resto du cœur ou autre association. Les ONG locales essayent de s’en sortir mais ne peut pas accueillir tout le monde.
J’ai lu que 60% de la population sont des jeunes moins de 18 ans. Pas simple leur avenir avec un pays ou tout est corruption…….
Voila le voyage touche à sa fin ……je vais changer d’hôtel et pour mes 2 derniers jours, je vais les passer dans un hôtel avec piscine dans une palmeraie de rêve avec une chambre de mille et une nuit. Ben oui je ne vois pas non plus pourquoi je ne le ferai pas. Je vais voir mes amis cambodgiens et français et me relaxer avant mon départ ce soir pour le retour à la réalité et au froid.
Or koon (merci) pays du sourire et peut être à une prochaine fois.